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15 février 2023 3 15 /02 /février /2023 16:37
la droite de Dieu: Sant Climent de Tauüll, 12ème siècle

la droite de Dieu: Sant Climent de Tauüll, 12ème siècle

Par monarchie, j’entends ce mot au sens étymologique du terme : une conception du pouvoir qui est détenu par un seul (monos) et qui impose ces décisions aux autres.

Un être aux dessus des autres, dont la volonté fait loi pour tous et toutes, qui commande et à qui on obéi.

On s’incline devant lui moralement et physiquement. On le sert.

Il est tout puissant et lui désobéir entraîne une punition, qui peut aller jusqu’à la mort.

Ce pouvoir a pu prendre dans l’histoire des formes diverses : roi, empereur, dictateur… mais toutes les sociétés se sont construites sur ce modèle et ce n’est que récemment qu’on a pu pratiquer et concevoir des systèmes où le pouvoir n’était plus ni absolu, ni dans les mains d’un seul.

 « Formater » par ce modèle monarchique et ne pouvant en concevoir un autre, Dieu a été imaginé sur ce modèle à la puissance infinie.

Et ce n’est pas facile de se défaire de ce formatage.

Tout puissant, au-dessus de nous, que l’on doit servir, à qui on doit obéissance, devant lequel on doit s’incliner, qui est maitre de nos vies. A tel point, par exemple, que notre mort, c’est sa décision de nous « rappeler à lui » selon la formule odieuse de certains avis de décès.

Tout puissant et tout voyant, n’ayant même pas besoin de la police des rois pour sanctionner nos fautes.

La puissance du formatage est tel…qu’il n’est pas perçu.

 

Je vous propose un exercice de déformatage :

Dans tout ce qu’on entend, ce qu’on lit, ce qui est écrit et qui parle de Dieu : est-ce à l’image de ce roi absolu ?

Exemple parmi des millions : dans l’intercession page 253 de Prière du Temps présent.

« Apprends-nous à recevoir de ta main toute épreuve et toute joie : que nous sachions te rendre grâce »

Ici un roi qui distribue joie ou épreuve, on ne sait pas pourquoi et qui plus est, qu’il faut remercier.

 

La vie du Christ est l’antidote de cette image de Dieu.

Jésus roi ? Oui mais roi crucifié, serviteur à genoux. Et surtout ami qui vient à notre rencontre dans une posture d’humble place.

Jésus, oui, antidote du roi tout puissant mais pas pour certaines théologies, pas pour certaines liturgies, pas pour certains modes de gouvernances…

 

Lisons ou relisons Berdiaeff pour continuer à nous déformater :

« Les idées que l’homme se fait de Dieu reflètent les rapports sociaux des hommes, les rapports entre l’esclavage et la liberté dont est tissée l’histoire de l’humanité…

Dieu n’est pas un maître et il ne domine pas, il ne possède aucune puissance, aucune volonté de puissance…

Dieu est liberté. Il est le libérateur et non le dominateur »

Nicolas Berdiaeff, de l’esclavage et de la liberté de l’homme, Aubier1963, page 90

 

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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 22:18
Epiphanie sur le site des Soeurs du Cénacle

En cliquant sur ce lien

https://www.ndcenacle.org/app/uploads/2023/01/FICHE-PRIERE-EPIPHANIE-2022-FR.pdf 

un chemin de méditation qui rejoint notre expérience de chercheuses et chercheurs de Dieu

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27 décembre 2022 2 27 /12 /décembre /2022 13:36
Noël de la saveur de la vie ! Par Marie-Noelle Pellier

« Goûter dans la chaleur d’un bar, le goût du café ! le brouhaha des conversations multi langues,

Goûter la chaleur d’un sourire furtif qui s’offre gratuitement

Surprendre la tendresse d’une mère au téléphone dans le RER

Surprendre l’attention d’un papa vis-à-vis de son enfant emmitouflé dans sa Poucette

Surprendre le regard d’un bébé dans le métro contemplant le visage des adultes alentour

Apprécier l’écoute attentive avec la sobre question qui permet d’aller plus loin, plus profond, plus large

Porter en soi ces personnes de la rue, ces visages de souffrance

Interroger du regard ces arbres qui se laissent dépouiller par le vent, et la nudité qui cache une ébullition de vie pour le prochain printemps

Célébrer le temps qui passe entre sœurs, entre amis, en famille

S’émerveiller devant le courage de vivre, de commencer et de recommencer de tant de personnes, de tant de peuples...

Goûter le spectacle d’une femme qui danse et nous entraîne dans la nôtre

Oui et décider en ces moments de crises du monde, de l’Eglise, de la société… de guetter la vie dans ses plus petites manifestations de l’ordinaire de nos jours

Tous les jours meurt l’éphémère, tous les jours naît la vie car nous sommes des vivants !

Beau Noël et belle année 2023 ! chacun et chacune avec ce qui fait sa vie, sa foi en Dieu ou en la vie, en un projet, une orientation…

Marie-Noelle Pellier

Petite Soeur du Sacré-Coeur

 

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16 décembre 2022 5 16 /12 /décembre /2022 17:03
Peinture de Kelly Latimore

Peinture de Kelly Latimore

Ce que met en scène le récit de Noël, c’est la puissance d’enfantement qui est au coeur de la vie même, fût-elle entravée par la misère qui jette sur les routes, et contraint à la crainte, à l’abandon et au froid.

Le récit nous situe d’emblée au temps habituel des maîtres du monde et des roitelets à leur solde, qui vampirisent la vie des pauvres.

Mais, aussitôt, il dirige nos yeux en marge de l’histoire officielle. Ainsi, très loin de ces palais où s’écrit l’histoire, dans un recoin perdu du désert, deux migrants ont squatté par nécessité une étable. La femme a donné naissance à un enfant, qui repose dans une mangeoire. Rien de plus banal — voyez les caravanes de réfugiés et leurs cortèges de souffrance — si ce n’était que cet être on ne peut plus fragile et dépendant, enveloppé de guenilles et d’amour, rayonne de la présence divine.

Dieu - celui à qui les maîtres du monde recourent pour justifier leur pouvoir, leur richesse et la dépossession des autres.

Mais le plus fabuleux dans cette histoire, plus encore que cette épiphanie, c’est que personne ne s’en rend compte, sinon des bergers, parmi les plus méprisés de la société de l’époque. Ceux-là ont su voir l’impensable et joindre leur voix au chant des anges dans la nuit étoilée. Dieu fait chair, fragilité extrême, anonyme comme les pauvres, inaudible et invisible comme eux, dépouillant ainsi les pouvoirs de leur aura sacré en laissant la violence nue.

Chant de libération

Cette histoire a rejoint des générations d’hommes et de femmes éprouvés durement par le rejet et la non-existence. Ils y ont lu le récit de leur dignité déniée par les pouvoirs, mais inaliénable, et y ont puisé courage, force et joie — espérance qui soulève et maintient debout ceux et celles qui sont prostrés, écrasés par la souffrance et l’injustice, dans un combat qui n’est pas vain, parce qu’il émane de la vie même.

Certes, comme toute histoire subversive, Noël a souvent été neutralisée et aseptisée par les pouvoirs, politiques ou religieux, soucieux de maintenir l’ordre social au service d’une élite. La dernière réussite est d’en avoir fait une foire commerciale lucrative célébrant la Marchandise et son culte sans trêve de l’Argent.

En ces jours où la Terre, ravagée par la cupidité et la démesure, crie avec les dépossédés de ce monde, et où les puissants, insouciants et repus, se détournent pour continuer à jouir de leur rapine, la nuit de Noël fait plus que jamais entendre son chant de libération.

Elle fait éprouver la joie qui dépouille du superflu, des faux semblants comme d’une peau morte. Rappelle que le monde est en travail d’accouchement. Et que nous sommes ses sage-femmes quand, accueillant notre fragilité qui nous unit à la Terre comme à notre mère, par nos gestes, nos manières d’être et de vivre, nos luttes acharnées, nous faisons surgir des oasis de beauté, de douceur, de service, de partage, de bonté, de justice, et reculer ainsi le désert."

Jean-Claude Ravet

Accès à la source: https://www.ledevoir.com/opinion/idees/569677/noel-un-appel-puissant-a-l-espoir-et-a-l-eveil-au-coeur-de-la-tourmente?utm_source=infolettre-2019-12-24&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 20:41
Les anglicans élisent une évêque primat pour diriger l'église au Brésil

Pour la première fois en 130 ans d'histoire, l'Église épiscopale anglicane du Brésil (IEAB) sera dirigée par une femme primat. L'évêque du diocèse d'Amazonie, Marinez Bassotto, a été élue à ce poste lors du 35e synode de la dénomination, qui s'est réuni du 11 au 14 novembre à Belém, Pará. Lors de cette réunion, la Révérende Carmen Etel a été choisie pour présider la Chambre des clercs et des laïcs.

Le reportage est réalisé par Edelberto Behs, journaliste.

En mars dernier, rapporte le site web de l'IEAB, Mgr Marinez s'est vu décerner la Croix de Saint-Augustin pour "service exceptionnel dans le soutien du rôle de la Communion dans le soin de la création et dans les questions de justice climatique, en donnant une voix aux peuples indigènes". Cette mention est décernée par l'archevêque de Canterbury, Justin Welby.

Le Synode a émis une motion sur l'environnement soulignant l'engagement de l'IEAB pour la défense de la vie et la préservation de l'Amazonie et de ses peuples indigènes et traditionnels, "si persécutés et menacés par l'iniquité ambiante".

Le document défend la déforestation zéro, l'abrogation de toutes les mesures qui nuisent à l'environnement et aux peuples des forêts, et la mise en œuvre de politiques publiques engagées dans la vie qui favorisent la durabilité de l'Amazonie et de ses peuples.

Les populations traditionnelles, "les principaux gardiens de la forêt", ainsi que des millions de personnes, vivent en Amazonie dans une situation de pauvreté et de vulnérabilité, notamment dans les centres urbains. "Cette réalité trouve son origine dans un modèle de développement non durable qui prévaut au Brésil et dans le monde, aggravé par quatre années de démantèlement des politiques publiques et l'augmentation de la déforestation dans la région."

La Lettre Pastorale du 35ème Synode de l'IEAB rend grâce au "Seigneur, Père Maternel, pour sa sollicitude et son accompagnement, nous réunissant au milieu d'un contexte extrêmement défavorable. La réunion a encouragé la réflexion sur l'adversité, en se concentrant sur les quatre dernières années, "au cours desquelles la résurgence des idéologies de haine, de discrimination, de violence, de destruction de l'environnement, d'extermination et de guerre, leurs conséquences directes sur l'humanité tout entière, nous ont blessés, tués et attristés. Le document rappelle les 700 000 personnes tuées par le Covid-19 au Brésil.

La lettre pastorale fait également référence à la division de l'Église du Christ "entre fondamentalistes et humanistes". Elle affirme que "les nécessaires attitudes prophétiques et de défense de la vie prises par notre Chambre épiscopale n'ont pas toujours été comprises et accueillies. Nous avons dû retrouver le sens de l'Église qui est le peuple, nous avons dû apprendre à utiliser tous les moyens possibles pour rester en communion, et nous avons fait et appris beaucoup dans ce processus".

Le Synode a repris l'engagement proclamé en 1990, à l'occasion du centenaire de l'IEAB : "Igreja a Gente Vive". Avec la Communion anglicane mondiale, l'Église brésilienne réaffirme que "nous sommes l'Église de Dieu dans le monde de Dieu, assumant l'engagement de 'réconcilier' tout ce qui est divisé et séparé, afin que Dieu soit tout en tous (1 Corinthiens 15:28b).

https://www.ihu.unisinos.br/624099-anglicanos-elegem-bispa-primaz-para-conduzir-a-igreja-no-brasil

article traduit du brésilien par Sr Erica Ritter, rc

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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 11:14
Débuter l'Avent avec le prologue de l'évangile de Jean

Une nouvelle année liturgique...un commencement qui rejoint le commencement, l'origine.

 

AU COMMENCEMENT était la Parole, et la parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. C’est par elle que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. La parole était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde était venu par elle à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Elle est venue chez elle, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, elle a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et la parole s’est faite chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. 

Jn 1. 1-18

1ère piste :

Au commencement…

Goûter le mot commencement.

Il y a dans ce mot un air de naissance donc un air d’espérance : du neuf peut surgir, peut toujours surgir.

Nous sommes au commencement de l’année liturgique,  tout recommence.

Qu’est-ce que je souhaite pour cette année ? Qu’est-ce qui commence et dont je me réjouis ?

En parler avec Dieu comme un ami parle à son ami

 

2ème piste :

Au commencement la Parole

M’étonner que l’Evangile de Jean commence par ces mots

Ce qui est au commencement, au principe des choses, à la raison des choses, c’est la Parole.

Et la Parole est Dieu. Dieu est Parole.

M’étonner car les humains, chacun, chacune de nous sommes des êtres de parole. Nous parlons !

Parler, c’est donc être de Dieu. Parler, c’est divin. Parler c’est participer à l’être même de Dieu.

Prendre conscience de cela : tout être humain donc moi aussi, quand je parle, je participe à l’être même de Dieu. Je suis en Dieu, de Dieu. Qu’est-ce que cela provoque en moi de découvrir cela ?

 

3ème piste :

En elle, la vie, la vie lumière, qui éclaire chaque Homme

Cette Parole est vie et lumière pour tous et toutes.

Cette Parole qui est Dieu est Parole de vie et de lumière.

Cette parole qui est Dieu est notre vie. Elle nous donne la vie, elle nous vivifie.

Sentir combien la Parole qui est Dieu irrigue notre vie dans toutes ses dimensions : intelligence, cœur, corps.

Sentir combien la Parole qui est Dieu est lumière de nos vies.

Est-ce que je peux nommer concrètement en quoi la Parole qui est Dieu vivifie et éclaire ma vie ?

 

4ème piste :

La Parole a pris chair

Nous sommes ici dans l’inouï du christianisme, dans la « révolution » religieuse du christianisme. Dieu de chair humaine. Dieu dans la singularité d’un visage. Dieu avec des yeux…nos yeux ; Dieu avec des mains…nos mains.

Dieu qui plante sa tente en nos vies : donc rien ne peut nous séparer de lui.

Qu’est-ce que cela ouvre en moi comme joie, comme confiance, comme assurance ?

 

 

5ème piste :

Dieu, personne ne l’a jamais vu mais le Fils unique, Dieu, l’a raconté

Dieu, ça se raconte ! Et c’est la Parole faite chair, Jésus, qui nous le raconte.

Dieu ne se dit pas par des discours mais par une vie, des gestes, des attitudes, des prises de position, des paroles qui ont été celles de Jésus.

Quel est le récit de l’Evangile qui pour moi « raconte » le mieux Dieu ?

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 15:49

Association humanitaire à but non lucratif, AMA – Accueil Migrants Asnières – a pour objet l’accueil et l’aide à l’intégration de migrants en situation de précarité, quelle que soit l’origine politique, économique ou climatique de leur migration.

 

Grâce à l’implication des membres actifs et des associations partenaires, cet accueil commence par l’hébergement, s’étend à l’accompagnement personnalisé et vise l’intégration des personnes accueillies.

Héberger

Parce que le logement est une condition à l’insertion et au respect de la dignité humaine, AMA propose des solutions d’hébergement à des migrants en situation de précarité. L’hébergement est le domaine le plus urgent pour lequel un besoin immédiat se manifeste, du fait de la situation du logement en Ile de France et du nombre insuffisant de places de CADA (Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile). AMA explore toutes les possibilités pour permettre aux migrants de disposer d’un logement décent.

Accompagner

Parce que l’accompagnement contribue à l’intégration et à l’autonomie, AMA met en place un suivi des familles de migrants hébergés. AMA les soutient par exemple dans leurs démarches administratives, d’apprentissage de la langue française ou de recherche d’emploi.

Intégrer

Parce que le parcours des migrants est difficile, parce que bien vivre ensemble est créateur de richesse, AMA organise des occasions de rencontres et d’échanges, instaure et entretient un lien pour les encourager, les conseiller et les aider face aux inévitables obstacles. L’objectif d’AMA est de mettre en place toutes les conditions qui vont contribuer à l’intégration du migrant et à son autonomie.

http://www.association-ama.com/

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18 novembre 2022 5 18 /11 /novembre /2022 15:53
Homélie fête du Christ-Roi ?

Peut-être êtes-vous comme moi :

J’ai du mal à voir Jésus comme un roi !

D’ailleurs lui-même refuse ce titre en Jean 6,15

Après la multiplication des pains, se rendant compte qu’on veut s’emparer de lui pour le faire roi, il s’enfuit dans la montagne.

Donc un refus net de sa part !

Alors pourquoi avoir eu l’idée de cette fête du Christ-Roi ?

Elle a été créée en 1925 par le Pape Pie XI dans une encyclique Quas primas. Elle avait pour but de combattre l’athéisme, la laïcité et la sécularisation de la société. C’était une volonté de contrecarrer la perte du pouvoir de l’Eglise sur la société, un combat contre les évolutions du monde moderne.

La réforme liturgique de Vatican II a voulu se dégager de ces conceptions et a modifié profondément le sens de cette fête en la changeant de date et en la plaçant à la fin de l’année liturgique, en l’appelant autrement : fête du Christ-Roi de l’univers, pour montrer que c’est la création tout entière qui est appelée à entrer dans la plénitude de la Vie.

Il reste que ce titre de Roi continue d’être dangereux pour l’Evangile. Il est témoin de l’alliance du « trône et de l’autel » qui a tant défigurée la foi au Christ dans l’histoire de l’Eglise.

Si Jésus a refusé ce titre de roi, par contre il a souvent parlé du Royaume.

Mais quel était ce royaume pour lui ?

Un projet de vie selon le cœur de Dieu fait de service, d’accueil, d’égalité, de liberté, de sororité et de fraternité.

Un projet de vie à bâtir ensemble avec tout homme toute femme éprise d’humanité, croyant ou pas.

Un projet de vie que Jésus a vécu et qui est la raison de sa mort.

Un projet de vie à vivre à sa suite.

 

Fête du Christ-Roi ?

Fête plutôt du projet de vie de Jésus !

A vivre au quotidien.

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10 novembre 2022 4 10 /11 /novembre /2022 09:56

Pour plus d'information: le site de sos femmes africaines

https://www.sosafricainesendanger.org 

 

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19 octobre 2022 3 19 /10 /octobre /2022 11:46

Bonjour à chacun, à chacune qui recevrez cette homélie via mon blog.

La video est la version brève, visuelle et auditive!

Voici ci-dessous la version longue qui permet plus de précision.

 

D’abord, qu’est-ce qu’une homélie ? Quel est sa raison d’être ?

Est-ce une explication des textes bibliques ?

C’est souvent cela, mais ce n’est pas suffisant.

Il me semble qu’une homélie doit faire entrer dans une expérience, doit inviter à vivre une expérience.

L’homélie doit ouvrir des chemins pour qu’ensuite, chacun chacune les emprunte.

Cela demanderait plusieurs conditions :

-15 mn de silence pour vivre les chemins ouverts, et pour continuer chez soi.

-Une feuille où sont écrit les chemins à parcourir

-et bien entendu une homélie qui ne soit pas « un discours sur » mais des pistes pour intérioriser l’Evangile, c’est-à-dire des invitations à faire quelque chose : regarder, écouter, gouter, se réjouir etc.

Ici, toutes les conditions sont réalisées même plus !

Vous avez le texte, et tout le temps que vous voulez pour prendre ces chemins.

L’homélie que je vous propose est sur la rencontre de Jésus avec un homme du nom de Zachée.

Premier chemin, prendre le temps de regarder cet homme, ce qu’on nous dit de lui :

-Un homme qui a mauvaise réputation car, comme publicain, collecteur d’impôts, les gens le soupçonnent de détourner de l’argent à son profit et d’être sympathisant à l’occupant romain.

-Une estime de lui qui ne devait pas être facile : à ses propres yeux et à ceux des autres.

-Un physique qui ne l’arrange pas : il est petit de taille.

Prenez du temps donc pour le regarder ainsi.

Deuxième chemin, prendre le temps de regarder Jésus ou plutôt, regarder Jésus qui regarde cet homme. Dans cette foule, Zachée est le seul à être regardé et à qui Il parle. Pourquoi ?

Parce que Jésus est venu rencontrer ce qui est méprisé, exclu, blessé, mésestimé…Donc, Il est venu pour chacun-e de nous, pour moi dans la mesure où personne n’est indemne de d’un mépris, d’une exclusion, d’une blessure, d’une mésestime…

Une question à se poser : est-ce que j’accepte de m’identifier à Zachée ?

Si oui, le troisième chemin est de regarder Jésus qui lève les yeux vers moi, le laisser me regarder avec amour, avec tendresse.

L’entendre prononcer mon prénom. Entendre le seul désir qu’Il a au cœur : me rencontrer tel-le que je suis, comme je suis.

Dans ce prénom qu’Il prononce, sentir l’estime qu’Il a pour moi, la valeur que j’ai à Ses yeux.

Le quatrième chemin est d’entendre la parole de Jésus : « aujourd’hui, il me faut demeure chez toi. »

Laissez retentir en moi ce « aujourd’hui ».

Ni hier, ni demain mais un aujourd’hui sans fin.

Entendre cet appel de Jésus à vivre l’aujourd’hui.

Entendre toute l’étendue de cet appel : « Aujourd’hui, vis pleinement ta vie, bois cette vie. »

Le cinquième chemin est de regarder Zachée qui descend de l’arbre. La parole de Jésus lui donne la force de descendre, de s’affirmer, d’être vu sans complexe.

Descendre de l’arbre, qu’est-ce que cela peut signifier pour moi, personnellement ?

Enfin le dernier chemin est de les regarder maintenant côte à côte, ni en-dessous, ni au-dessus mais à égalité, l’un avec l’autre.

Zachée est chez lui avec Jésus. Zachée peut vraiment « habiter » son existence. Je peux habiter la mienne.

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