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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 22:07

Une chanson, hymne à Paris belle et dure, Paris Métèque, Paris qu'on aime

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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 11:39
Spécial "abonné-es" à mon blog

Bonjour à vous

Un article un peu particulier pour vous, abonné-es à mon blog!

Je viens d'arriver dans ma nouvelle communauté et il se trouve qu'on nous a donné des timbres: 30 classeurs de timbres français ( de 1900 à aujourd'hui) et de timbres de tous les pays du monde. Chacun de plus de 100 timbres.

Je cherche à les vendre car aucune de nous ni autour de nous n'a la fibre philatélique!

Connaissez-vous des gens qui seraient intéressés? Vous-même?

Voici la marche à suivre:

M'écrire en cliquant sur contact 

Je répondrai pour voir comment "faire affaire" sur la base de 20 euros le classeur.

Merci à l'avance pour votre aide

Sr Michèle

 

 

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 14:08
Un don laissé à notre créativité: parabole de talents en Mt 25:14-30

« C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !”

Mt 25.14-30 

 

Nous le savons, il y a des images vraies de Dieu et il y a des défigurations , de fausses images. Cet Evangile en est un bon exemple. Ne pensons pas trop vite que cela n’a pas trop d’importance d’accueillir les bonnes images et de démasquer les autres. Nous voyons bien ici qu’une bonne image de Dieu ou une fausse produit des comportements radicalement différents.

1er point

Regarder l’image de Dieu que nous donne cette parabole. C’est celle d’un Dieu qui confie toute sa fortune, ce qu’il a, ce qu’il est. Dans les Exercices Spirituels, Ignace dit que l’amour consiste en une communication mutuelle où chacun donne ce qu’il a et ce qu’il est (Exercices n°230) . Un Dieu qui se remet entre nos mains, ce qu’il est et son projet de vie pour le monde. Aucune consigne, pas de : « faites ceci, ne faites pas cela » Non. Confiance qui laisse  à notre créativité d’ inventer les moyens pour que cette richesse qui est Dieu même soit communiquée.

2ème point

Regarder ce que cette vraie et bonne image de Dieu provoque chez les 2 premiers serviteurs

Ils peuvent tout oser, tout risquer, parce que même s’ils connaissent des échecs, c’est l’acte même de s’engager pour Dieu qui est la réussite de leur vie. Les deux premiers serviteurs auraient pu tout perdre de l’argent confié, ils auraient gagné la joie d’avoir engagé leur vie pour Dieu. Et ils auraient entendu pareillement l’appel à entrer dans la joie de leur maître puisque déjà elle les habitait.

3ème point

Ecouter le dialogue entre le maître et ces 2 serviteurs

Ils ont la conscience aiguë du don qui leur ai fait : « tu m’as confié » disent-ils et voilà ce que j’ai gagné. Quelle alliance ! Alliance du don de Dieu et de notre réponse, de notre travail qui est bien le nôtre ! «ce que j’ai gagné ».

4ème point

Regarder la fausse image qui habite le troisième serviteur et qui est en complet contraste, opposition : celle d’un Dieu sévère, exigent, dur. Le pire peut-être est de croire que l’on sait : « J’ai appris à te connaître ainsi… » Et de ce fait, le don de ce talent n’a pas été reconnu comme donné : « Je suis allé enfouir ton talent : le voici tu as ton bien. Il n’a pas réalisé qu’il était bénéficiaire d’un cadeau, que c’était bien pour lui.

5ème point

Les paraboles sont là pour nous indiquer des chemins de vie et nous alerter sur ceux qui ne mènent qu’à des impasses. Alors entrons dans la joie de ceux et celles qui réalisent qu’il y a bien un don, que ce don est bien pour eux, pour elles, un don à vivre.

 

 

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 21:26
Evangile du 25ème dim. du T.O. : Envoyé-es à sa vigne ou un même amour pour toutes et tous. Mt 20. 1-16

« En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. "

 

1ère piste :

Porter un regard de contemplation sur ce maitre de la vigne. Sa patience, sa persévérance à embaucher. Qu’est-ce qui le motive à agir ainsi ?

 

2ème piste :

Entendre ce qu’il dit : « Allez-vous aussi à ma vigne »

Et sur fond de cette année qui commence, regarder la vigne qui est devant nous. Il nous y appelle.

Lui parler de telle ou telle portion de cette vigne qu’il nous a confiée.

 

3ème piste :

Les ouvriers qui ont travaillé une journée entière ou seulement une heure, reçoivent la même somme. Comment comprendre cela ?

Deux réponses…parmi d’autres :

-Une pièce d’argent, c’est la somme qu’il faut pour vivre. Pour Dieu, toute femme, tout homme a droit de vivre, donc à recevoir ce qu’il lui faut.

-la pièce d’argent symbolise l’amour de Dieu. Il est le même pour chacun-e.

 

4ème piste :

« Moi, je suis bon »

Laissez en nous résonner cette parole sur fond de celle de Sainte Thérèse Couderc (Fondatrice des Sœurs du Cénacle) : «  Dieu est bon, il est plus que bon, il est la Bonté »

S’imprégner de cette bonté.

 

 

 

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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 22:19
Jésus demande notre avis: Mt 18/12-14

 

Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.

Mt 18/12-14

 

1ère piste :

M’arrêter sur la question de Jésus : « Que pensez-vous de ceci ? »

Jésus pose souvent des questions :

Que cherchez-vous ? Veux-tu guérir ? Que veux-tu que je fasse pour toi ? Combien avez-vous de pain ? Etc.

Ici sa question est un appel à penser. Il est donc dans la position de l’accoucheuse qui aide à la naissance d’une pensée propre.

Regardons Jésus dans cette attitude qui veut nous stimuler à une pensée personnelle.

Et acceptons cette invitation à penser.

 

2ème piste :

Il y a dans ce texte 4 images de Dieu que nous pouvons contempler.

Dieu nous veut pensant.

Dieu à notre recherche.

Dieu qui se réjouit.

Dieu qui ne veut pas qu’aucun de nous se perde.

Prendre du temps pour contempler ces 4 images.

Elles peuvent stimuler notre amour de Dieu révélé en Jésus

 

3ème piste :

Et s’il y avait une 5ème image ? Celle de Dieu qui a de l’humour ?

Dire qu’il y a de la joie pour une brebis perdue et retrouvée, c’est juste mais dire qu’il y en a plus que pour les 99 qui sont restées bien sagement dans l’enclos, est-ce de la provocation ou de l’humour ?

Il faudrait donc pour donner de la joie à Dieu, se perdre pour lui donner plus de joie à nous retrouver ?

De l’humour ou peut-être simplement du réalisme car les 99 n’existent pas, nous sommes toutes et tous des brebis que Dieu cherche inlassablement. Et nous sommes chacune et chacun, unique à ses yeux.

 

 

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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 18:32
La douceur de Jésus: dans l'Evangile de Matthieu 11/28-30

 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Mt 11,28-30

1ère piste : Pourquoi Jésus prend-il cette image du joug ?

Cela sonne mal à nos oreilles, c’est une image difficile qui évoque une servitude et cela n’a rien d’attirant. Au contraire, c’est plutôt repoussoir ! C’est parce qu’Il s’adresse à des gens qui subissent un joug pesant qui les accable et Il veut les en libérer.  Pour leur proposer un autre qui n’a rien à voir avec ça.

Faire une demande à Jésus : celle de me laisser libérer par lui de quelque chose qui m’empêche d’être libre.

 

2ème piste : De quel joug, Jésus veut-il libérer ?

Ce joug pesant c’est la loi religieuse qui régissait la vie des gens. Cette loi était comparée à un joug (Si 6/18-37).  Jésus critique ceux qui la font peser sur les autres ( Mt 23/3) Tout au long de l’Evangile, on voit Jésus en opposition à ces lois religieuses pesantes, excluantes, enfermantes, ces lois qui emprisonnent la vie. Jésus veut donc libérer celles et ceux qui peinent sous ces lois, ceux qui ploient sous ce fardeau.  

Sentir le désir, la volonté de Jésus qui veut libérer de cela

 

3ème piste : Quel est le joug de Jésus ?

Il leur propose un autre joug qui est tout à l’inverse : reposant, bienfaisant, aisé, léger. Parce que ce n’est pas une loi qu’Il propose mais c’est quelqu’un. Lui-même. Quelqu’un à aimer, une amitié, un lien d’amour à faire grandir avec Lui qui est doux et humble de cœur.

Ecouter avec attention comment il décrit son joug. Laissons retentir ces mots en nous.  

 

4ème piste : Venez à moi…Prenez mon joug…Apprenez de moi.  

Il y a trois verbes à l’impératif.

Si nous entendons ces verbes comme des ordres, des obligations, nous sommes encore dans le registre du joug pesant qui emprisonne, et ce n’est pas une bonne nouvelle.

Si nous entendons ces verbes comme une volonté précise de Dieu pour nous : tu dois faire ça, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle. 

Mais si nous les entendons comme un appel à vivre, comme une demande d’amitié, comme une prière que Dieu nous fait, nous accédons à une relation de liberté.

Là, c’est une bonne nouvelle.

Si nous les entendons comme un appel à inventer notre vie à partir du désir le plus profond et vivant de notre cœur.

Là c’est une bonne nouvelle.

Comment les entendons-nous ?

 

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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 15:44
Le récit des tentations de Jésus: Une liberté à l'oeuvre, mt 4/1-11

Mt 4/1 à 11

Alors Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. » Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

 

Relire ce qu’il y a avant ce récit : le baptême de Jésus, car il nous révèle la source de la liberté du Christ. Mt 3/13-17

Le Christ est libre parce qu’il est fils, parce qu’il le sait, parce que de toute éternité, le Père le lui dit.

« celui-ci est mon fils, l’Aimé en qui je me plais » Etre fils en qui le Père se complait, c’est n’avoir rien à prouver, rien à conquérir, car tout est déjà donné, offert. Il ne peut pas avoir cette quête anxieuse, ce besoin de reconnaissance, cette avidité pour ce qu’on n’a pas, qui, pour nous, peut tellement nous rendre prisonnier des choses et des autres. Donc entendre cette parole du Père au Fils, entendre comme une parole qui dit sa liberté et croire que ce n’est pas seulement pour Jésus mais qu’il est venu pour nous partager sa liberté, pour nous ouvrir le passage, pour fendre les eaux et nous ouvrir le chemin à sa suite.

Entendre cette parole aussi pour chacun de nous

« Tu es mon fils, ma fille, l’Aimé-e en qui je me plais »

Après la source de la liberté, nous voyons la liberté à l’œuvre dans ce récit des tentations

1ère tentation

Jésus n’a rien à prouver, il est le Fils et le diable lui demande de le prouver.

Il part d’un doute : « si tu es… » La liberté de Jésus, c’est de croire la parole du Père.

La prison pour nous c’est souvent d’écouter d’autre voix, d’écouter la parole de soupçon

Et de ce point de vue ce récit est l’anti-Gn3 : Adam et Eve ont écouté le soupçon sur Dieu que le diable leur disait : Dieu est jaloux et ne veut pas tout vous donner, alors prenez le de force.

Notre liberté c’est de croire, qu’à la suite de Jésus, co-héritier avec lui, lui le Fils aîné, Dieu nous a tout donné puisque nous sommes ses filles et ses fils.

Ecouter la réponse de Jésus

« Il est écrit : ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de tout mot sortant de la bouche de Dieu »

Jésus ne dit pas : je te dis que ce n’est pas…

Il dit : « il est écrit » En même temps, il s’efface devant une parole qui n’est pas la sienne, une objectivité qui ne dépend que de Dieu, et en même temps, c’est éminemment sa parole, la sienne, lui qui est la Parole du Père.

Donner cette parole, c’est sa mission et c’est équivalant : se donner. Jésus en renonçant à faire de ces pierres du pain pour lui, va pouvoir un jour de sa vie publique, faire de quelques pains, une multitude de pains ; faire d’un pain son corps pour la multitude. Cette objectivité de la parole est aussi pour nous la source de notre liberté, cela ne dépend pas de nous, de nos bonnes ou mauvaises dispositions : la Parole nous fait vivre.

Ce qui est de nous, c’est d’y consentir, de nous laisser vivre par elle.

Nous recevoir de Dieu qui prouve notre vie. Pauvreté qui est source de fécondité.

2ème tentation

Entendre le 2ème piège à la liberté

« Il le met sur le faîte du temple…jette-toi en bas…car il est écrit : à ses anges, il commandera pour toi »

Il n’y a rein à prouver devant Dieu et rien à prouver devant les autres.

Le piège du diable est le refus de la liberté : s’imposer par l’évidence et non par le lent cheminement de la foi. Fais cela et on croira à toi, on sera forcé de croire en toi.

Il y a dans ce refus de cette tentation, un respect de nous-même : on n’impose pas la foi. Elle est lent travail d’éveil du cœur. Il y aura ce même refus quand Jésus dira qu’il pourrait avoir des légions d’anges pour empêcher son arrestation, refus qui va le briser, qui va faire de lui cette pierre rejetée par les bâtisseurs. Mais c’est ce refus libre qui fera de lui la pierre d’angle, pierre de fondation du vrai temple de Dieu.

Appel pour nous à vivre ce même respect, qui peut nous aider à être libre par rapport à la réussite ou aux échecs. Confiance, attente, patience. Jusqu’à consentir au mépris dont parle Ignace dans la méditation des 2 étendards. Etre méprisé plutôt que prisonnier de la quête des honneurs, du : « à tout prix de la réussite ».

Entendre la réponse de Jésus « Tu n’éprouveras pas le Seigneur ton Dieu »

A nouveau une parole qui n’est pas la sienne et qui est éminemment la sienne mais cette fois-ci en « Tu »

L’homme crée pour louer, respecter…et non manipuler, instrumentaliser, utiliser. Entrer dans une relation qui libère et qui n’aliène pas l’autre et moi-même. Ne pas vouloir avoir prise sur son origine mais sachant la source de ma vie qui est le Père, vivre ma vie en allant de l’avant, sûr d’une parole qui m’autorise à vivre ma vie, à l’inventer en pleine responsabilité. Cette liberté, Jésus, en nous interpellant directement, en nous disant « tu », il veut pour nous la même liberté qui est la sienne. Entendre la force de ce « tu ».

3ème tentation

Entendre le piège

« Il lui montre… tous les royaumes…je te le donnerai si tu tombes et te prosternes »

Nous sommes dans la même stratégie que dans Gn 3 où le serpent fait désiré un fruit en montrant combien il est bon. La séduction par le voir pour désirer la puissance. La stratégie du démon, c’est le donnant-donnant : la puissance au prix de la chute et du rejet de Dieu. La stratégie du Père, c’est ce que Jésus dira en Jean : « Tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi » et qui est dit aussi de notre relation à Dieu à la fin de la parabole des 2 fils : « tout ce qui est à moi est à toi » Lc 15/31

La stratégie du Père ce n’est pas le donnant-donnant mais le déjà donné de toute éternité.

Entendre la réponse de Jésus

D’abord sa victoire : le puissant ce n’est pas le démon, c’est Jésus, c’est lui qui donne des ordres : « retire-toi , va-t-en »

Le christianisme n’est pas rejet de la puissance, mais usage de la puissance comme forces neuves pour transformer ce monde, puissance de guérison et de résurrection

La source de cette puissance, c’est l’adoration du Père qui libère de toute idolâtrie et libère nos forces pour servir ce monde

Enfin je vous invite à lire la suite immédiate de ce passage des tentations,

On pourrait l’intituler : les fruits de la liberté:

-Ouverture à l’universel : une lumière pour tous : 4/12-17

-Eveil de liberté qui se donne: 4/18-22

-Puissance de guérison et puissance sur le mal : 4/23-25

 

 

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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 20:17
Baptême de Jésus dans l'Evangile de Matthieu 3/11-17

Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »

Mt 3. 11-17

1ère piste :

Regarder Jean. Il a conscience qu’avec Jésus arrive un dépassement de son horizon. Jésus le dira aussi. Pas de plus grand que Jean mais il est le plus petit dans le Royaume. Quelle est cette petitesse par rapport au Royaume inauguré par Jésus ? La petitesse d’être encore  sous le régime d’un baptême d’eau pour le repentir alors que Jésus va introduire un baptême d’Esprit qui est pure grâce de Dieu. C’est la grâce de se recevoir comme fille ou fils du Père qui nous change et non une démarche volontariste.

Faire mémoire de mon itinéraire de foi. Quel chemin parcouru de Jean à Jésus, de la férule de la loi à la liberté de l’Esprit ?

 

2ème piste :

Continuer à regarder Jean. Au contact de Jésus, il va opérer une vraie conversion de son image de Dieu.

Dieu n’est pas celui à qui on vient mais celui qui vient vers nous. La conversion n’est pas d’abord morale, elle est accueil de Dieu qui vient à nous, elle est dans l’attitude de se laisser aimer, de le laisser faire.

Profiter de ce moment, maintenant pour me laisser aimer par Dieu, m’abandonner, le laisser faire.

 

3ème piste :

Regarder Jésus au milieu de la foule qui attend son tour. Le regarder attendant comme tout le monde sans privilège.

Un homme au milieu d’autres. Regarder Jésus qui rentre dans l’eau jusqu’au cou, entièrement enseveli par l’eau. Il descend dans cette eau à l’image de l’incarnation. Dieu Très-Haut qui se fait Très-Bas pour nous nous rejoindre.  Il n’a pas besoin de baptême, mais rentrant dans l’eau, il sanctifie toute la matière de nos vies. Il rend saint le plus quotidien de nos vies.

Me laisser étonner par ce que je vois, le Très-Haut qui se fait Très-Bas. Laisser parler mon cœur devant l’inouï de ce qui m’est donné à voir. Contempler l’humilité du Verbe qui s’est fait l’un de nous sans revendiquer aucun privilège. « Lui de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu… » Ph2/6

 

4ème piste :

Voir ce que Jésus voit : il vit l'Esprit de Dieu. Entendre ce qu’il entend : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » C’est l’identité du Christ qui se dit là mais c’est aussi la nôtre. Nous sommes filles et fils avec le Fils. Il est l’ainé d’une multitude de frères et de sœurs. L’Esprit qui repose sur lui repose aussi sur nous et nous établit prêtre du Très-haut qui s’est fait le Très-Bas pour que chacun se retourne vers Dieu et pour être les célébrants de son amour. Il nous établit prophète du salut pour écouter sa parole, pouvoir en témoigner par nos actes, nos paroles et pour dire partout les merveilles de Dieu. Il nous établit roi et reine pour être au monde justice de Dieu et ainsi œuvrer à un monde selon le cœur de Dieu.

Laissez cette parole descendre au plus profond de nous : je suis sa fille, son fils bien-aimé. Comme le Christ, par mon baptême, je suis prêtre, prophète et roi. Regarder ma vie et voir quelle ma manière personnelle de l’être. Comment je suis prêtre ? Comment je suis prophète ? Comment je suis roi ? Et nous le sommes !

 

 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 17:17
Un livre à lire: les clés du futur de Jean Staune

https://www.youtube.com/watch?v=fzh7URkpeAE

Suite du best-seller Notre existence a-t-elle un sens ?, cet ouvrage donne les clés pour comprendre les incroyables mutations que vit notre monde et exploiter les opportunités que ces changements vont engendrer.

Expert en sociologie, en économie, en management, en philosophie et en science, Jean Staune est un intellectuel atypique. Ses compétences pluridisciplinaires lui ont permis de développer une approche inédite pour appréhender l'extraordinaire mutation que connaît notre époque : cinq révolutions - scientifique, technologique, managériale, économique, sociétale - simultanément à l'ouvre qui vont profondément impacter notre façon de produire, de consommer et de vivre, bouleversant ainsi tous nos repères traditionnels. Dans cette synthèse exceptionnelle, fruit de quinze années de recherches, Jean Staune dessine les contours du monde de demain et livre à chacun d'entre nous les clés pour s'y adapter. Un ouvrage essentiel, résolument optimiste, nourri de dizaines de rencontres avec ceux qui développent les idées et inventent les pratiques d'une nouvelle aventure humaine

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10 août 2017 4 10 /08 /août /2017 14:34
Bonnes feuilles de Joseph Moingt

L'HOMME QUI VENAIT DE DIEU

Page 51 et 52

Jésus, toutefois, a pu déclencher une révolution religieuse sans être lui-même un révolutionnaire, ou encore l'être sans avoir mené des stratégies séditieuses. Quand il dénonce les croyances et pratiques liées à la pureté rituelle (Mc 7, 15), il s'en prend à une catégorie fondamentale de toutes les religions anciennes, celle du pur et de l'impur, et à toute la législation rituelle qui en découle… ; de nos jours encore, les règles alimentaires de pureté sont une partie essentielle de la plupart des religions et des spiritualités religieuses, et il n'est pas rare qu'elles sub­sistent alors même que les croyances ont disparu. Sur ce point majeur donc, Jésus est novateur, il est en rupture avec des mentalités et structures inhérentes au concept de religion ; la même remarque est à faire quand il refuse de tenir certaines catégories de personnes pour impures.

Il n'avait pas besoin d'attaquer la Loi ni le culte pour conduire à un dépassement radical de la religion traditionnelle. Il enseigne que l'amour de Dieu et du prochain l'emporte sur les sacrifices du Temple, sur le service cultuel de Dieu (Mc 12, 33) ; par son exemple autant que par ses paroles, il montre que ce même amour rend l'homme juge de la Loi, lui permettant éventuellement de s'en dispenser et même lui en faisant un devoir ; il apprend à ses disciples à chercher la volonté de Dieu comme si elle n'était pas d'avance inscrite dans le texte de la Loi. Sur tous ces points, et ce ne pouvait être par mégarde, il heurtait des principes bien établis dans la religion juive comme dans les autres : il détrônait le sacrifice de sa suprématie absolue, il ébranlait l'assurance de l'efficacité automatique du rite, l'assurance du mérite infailliblement obtenu par l'observance littérale de la Loi, et l'autorité de la lettre sacrée qui perd de son emprise sur les esprits si elle accepte d'être discutée par les uns et les autres et référée à une loi supérieure non écrite.

 

Ni « réforme » ni « révolution », ces comportements et enseignements de Jésus conduisent à la religion intérieure et spirituelle, dont l'évangile de Jean fera la théorie. Mais l’intériorisation de la religion constitue une profonde et radicale « innovation », car elle affranchit l'homme de l'obéissance inconditionnelle à la loi religieuse et de la peur du sacré, elle pose le principe — jusque-là inconnu — de la liberté de l'individu face à la société religieuse, de la liberté de la foi au sein de l'institution religieuse. Avec Jésus apparaît le concept nouveau (et dialectique) d'une religion affranchie des limites du religieux. Conclusion de toute façon justifiée par l'histoire, car les disciples de Jésus d'origine juive n'auraient jamais pu sortir du judaïsme, c'est-à-dire s'affranchir de la Loi divine pour tout ce qui concerne la législation religieuse de leur peuple, s'ils n'y avaient trouvé une incitation dans l'esprit et l'exemple de leur « maître ».

Cette attitude complexe de Jésus — zélée autant que distante — à l'égard de la religion de son peuple explique que sa rumeur était faite de bruits contradictoires ; elle ne colportait pas seulement sa renommée de prophète et de rabbi, mais aussi l'accusation ou le soupçon infamant qu'il pouvait être « possédé de Béelzéboul » (Mc 3, 22), un personnage satanique, irréligieux. N'est-ce pas finalement à ce titre qu'il sera condamné pour « blasphème » (14, 64) ? Le revirement de la foule contre lui à l'issue de son procès n'aurait pas été aussi massif (15, 11) si beaucoup n'avaient gardé de tels doutes au fond de leurs cœurs. Ou plutôt il est légitime de penser que, dans l'esprit de ces mêmes gens qui accouraient au-devant de lui, se côtoyaient l'admiration et la perplexité, la séduction et la frayeur, comme il est compréhensible face à un personnage indéfinissable, en dehors des communes mesures, qui ne se laissait pas enfermer — pour parodier le titre d'un ouvrage bien connu — dans les limites de la simple religion. Et si la rumeur de Jésus continue à intriguer nos contemporains après tant de siècles, en dehors même des cercles chrétiens et alors que plusieurs font le procès de la religion chrétienne ou sup­putent le déclin de l'Église, c'est parce qu'elle donne à pressentir en lui la grandeur d'un homme qui passe les limites de la religion et qui intéresse tout ce qu'il y a d'humain en tout homme.

 

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